jeudi 3 mai 2012

Un petit regain de vie - 4e cours


J’ai décidé de faire comme hier et de combiner réflexion du jour et question.

Je viens d’assister à une rencontre évocatrice dans le cadre du cours du progrès pendant laquelle Hélène Tremblay nous a présenté sa vision de la vie et sa vision quant au progrès. J’ai déjà eu la chance, grâce au Salon du livre, d’écouter les paroles de sagesse de Mme Tremblay. Je dois dire que je reste sans voix. Les seuls mots qui me viennent en tête sont inspiration et beauté. En fait, il est frappant de voir à quel point la perception des individus peut diverger. Hier, politique, économie et environnement étaient au rendez-vous. Ce matin, il s'agissait d’amour, de valeurs et d’humanité. Il n’était aucunement, mais alors aucunement question du même discours. Par rapport au cours de ce matin, qu’y a-t-il à rajouter? Honnêtement, je n’ai pas envie d’écrire. J’ai davantage le goût de réfléchir et de méditer sur tout ce qu’Hélène Tremblay a su nous dire et nous transmettre, tant à l’aide de ses mots qu'avec ses images exceptionnelles. J’aimerais aller à l’extérieur, marcher et sentir la terre sous mes pieds, frissonner lorsque les brins de pluies me tomberont sur le visage et perleront sur mon front, inspirer de l’air frais pour qu’il traverse ensuite mon corps et me fasse tressaillir. J’ai le goût de sentir la vie en moi et de sourire à celle-ci, comme le font ces gens sur toutes ces magnifiques photos, on ne peut plus uniques et impressionnantes. J’ai le goût de voir la beauté dans tout ce qui nous entoure, dans tout ce qui nous traverse (désolé, je m’emballe)... C’est fou comment mon humeur et mes pensées varient de jour en jour. À chaque rencontre que nous avons ensemble, je perçois les choses différemment. Et dire que quatre jours ont suffi pour donner naissance à toutes ces réflexions...

Je suis devant mon ordinateur depuis maintenant 1:20 et je n’ai toujours aucune idée de la question que je désire abordée. Je dois dire que ce qui m’a le plus marquée des deux présentations d'Hélène Tremblay auxquelles j'ai eu l’occasion d’assister, c’est que tout est question de subjectivité, de perception, de relativité. Comme l’a dit Mme Tremblay:« Et si on aurait cherché la beauté au lieu de la pauvreté? » À mon avis, nous l’aurions trouvée. Malheureusement, ce n’est pas ce que nous avons fait. Nous avons plutôt cherché à diviser, à scinder, à répartir, à étiqueter, à créer des groupes qui, au final, n’ont servi qu’à fragmenter notre humanité, la réduire en un simple et pathétique amas d’inégalités. Ces inégalités étant, bien évidemment, purement culturelles et sociales et aucunement naturelles. Si nous cherchions sérénité, tendresse et compassion au sein de notre société, ces éléments seraient-ils cachés trop loin pour que l’on puisse les trouver?

Je crois que la vie a beaucoup plus à offrir ailleurs qu’ici, dans notre société matérialiste et consommatrice. Je ne dis pas que la pelouse est plus verte chez le voisin, loin de là. Il ne faut pas non plus oublier que toutes les régions du monde ont à faire face à certains problèmes. Mais comme l’a mentionné Mathieu Roy, les échanges et les rencontres sont tellement riches... Les gens sont souriants, accueillants. Ils sont humains... On en revient transformé. Comme je l’ai mentionné pendant le cours, j’ai beaucoup apprécié la réponse de Jean-Pierre à la question de Sophie. Nous devrions cesser de tout ramener à l’empirisme, aux méthodes, aux processus, aux recherches, à la science. Êtes-vous toujours en contact avec votre côté spirituel? Croyez-vous en ce monde meilleur, un monde qui va beaucoup plus loin qu’il ne le parait? Aussi, je pense qu’il est important, voire essentiel, de se demander pourquoi nous avons décidé de suivre le cours sur le progrès. Oui, nous aimions le format du cours, les professeurs, le thème, mais y a-t-il plus que cela? Peut-être serons nous en mesure de mieux répondre à cette question à la toute fin du trois semaines.

« J’ai appris qu’il ne faut pas essayer de tout comprendre... », a dit Hélène.
Effectivement, l’humain ne peut s’empêcher de se questionner, mais un jour, il devra aussi apprendre à vivre, à vivre avec ce qui lui est offert.

Mais dites-moi...
Pourquoi on se fou pas tous à poil maintenant!?

Même si notre monde est bourré de problèmes, de failles, qu’il est complexe, que NOUS sommes complexes et que parfois, les solutions sont difficiles à entrevoir, il ne faut pas oublier que nous sommes chanceux. Au coeur d’un univers aussi vaste que le nôtre, nous sommes peut-être les seuls à avoir la chance de vivre cette aventure.
Je suis heureuse de vivre et j’aime ma vie... et vous?

5 commentaires:

  1. Gabrielle, je crois que tu n’es pas la seule qui change d’humeur ou tes pensées. Je suis étonné de voir comment moi aussi j’ai appris en seulement quatre jours, c’est incroyable. Je suis contente d’avoir pris Comment survivre au progrès?. Il m’apporte beaucoup; c’est drôle, mais j’apprends à me connaître et connaître les autres. Je termine en me demandant moi aussi, mais pourquoi on se fou pas tous à poil?

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  2. Belle réflexion sur le cours Gabrielle! Les propos de Mme Tremblay m'ont immédiatement fait penser aux petites choses qui me rendent heureuse quotidiennement. Je suis maintenant réellement convaincue qu'il y a une façon de mener une vie simple tout en étant épanoui.

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  3. Sérieux Gab : Wow. Wow à la fois pour ta réflexion et pour ta superbe écriture (je ne crois pas que tu t'emballes mais plutôt que tu es réaliste et que tu décris merveilleusement bien les choses comme peu en sont capables) Pour réponde à ta question Pourquoi on se fou pas tous à poil, j'ai une très simple réponse : il fait bien trop froid! (désolée je me trouvais drôle).

    Personnellement (mais vraiment très personnellement), je remets (depuis quelques mois surtout) notre mode de vie et mes objectifs de vie (et surtout de carrière) en question. Vous savez pour la plupart que j'ai presque toujours voulu faire ma maîtrise et mon doctorat et toute la patente. Mais, de plus en plus (je me questionnais déjà avant le cours mais notre journée ne fait qu'amplifier la chose), je me questionne à ce sujet. Je me demande si à 60-70 ans, ce sont les articles, par exemple, que j'aurai écrits qui me rendront heureuse ou plutôt les simplicités de la vie, les petits bonheurs comme Marie-Pier a dit. Je sais bien que le travail peut apporter de la satisfaction et du plaisir mais je doute de plus en plus que ce soit cela qui me rendront satisfaite de l'existence que j'aurai menée.

    C'est un sujet dont il est question depuis longtemps et dont, jusqu'à relativement récemment, je ne me préoccupais pas. Je crois donc que je genre de questionnement doit venir de soi-même et qu'il ne peut imposer. Quant à mon futur, seul le temps dira ce qui arrivera!

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    1. Je comprends très bien tes inquiétudes Frédérique. Le fait que tu te poses ces questions est déjà un pied dans la bonne direction. Chaque cas est différent évidemment. Je peux te dire que j'ai bien aimé l'expérience de la maîtrise; j'avais une bonne équipe de direction et mon projet était fort intéressant. Ce fut complètement différent par contre avec le doctorat. À ce jour, je ne suis pas encore certaine si, en bout de ligne, je vais être capable de terminer mon projet. Avec du recul, je comprends que j'étais un peu trop jeune pour commencer un projet d'une telle envergure; j'aurai dû prendre un congé avant de décider. Écrire une thèse est réellement une tache colossale qui, à mon avis, ne reflète pas les réelles capacités des candidats. À la maîtrise comme au doctorat, la matière peut devenir intensément théorique, à un tel point où il faut parfois se demander si on aime réellement notre domaine d'étude. J'ai vite compris que l'histoire ce n'était pas ma vie. C'est certainement quelque chose que j'aime beaucoup, qui m'amine et qui me passionne, mais ce n'est pas ce qui me rend le plus heureuse.

      Comment te sens-tu par rapport à ton champ d'études? Je pense que c'est une bonne question de départ. Il ne faut pas continuer ses études seulement parce qu'on réussit bien à l'université. Il faut avoir une passion, une motivation, et, surtout, il faut trouver un projet qui a le potentiel de nous soutenir pour quelques années.

      Je te suggère de regarder le blog suivant : http://100rsns.blogspot.ca/. Il s'agit de 100 raisons pour lesquelles on ne devrait pas poursuivre ses études. Tu vas voir qu'il y a des billets un peu farfelus, mais je te dirais qu'il y a quand un brin de vérité dans plusieurs des posts. Je ne t'envoie surtout pas ce lien pour te décourager, mais bien pour que tu puisses réfléchir à la situation. Personnellement, j'aurai aimé que quelqu'un me parle de ses expériences avant de débuter.

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  4. Surtout, ne pas s'excuser de s'emballer Gabrielle...

    Luc

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