vendredi 11 mai 2012

Cinquième chapitre du livre Brève histoire du progrès de Ronald Wright

Je dois avouer que le dernier chapitre du livre de Wright, même si l’ensemble de l’ouvrage traite principalement des pièges du progrès dans lesquels nous sommes tous tombés aveuglément, me redonne un petit brin d’espoir. Après avoir pris connaissance des réflexions des autres concernant le cinquième chapitre du livre, on peut dire que le message demeure le même : il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. J’ai pu faire beaucoup de liens entre le dernier chapitre et nos nombreuses discussions en classe. C’est pourquoi j’ai décidé d’axer ma réflexion sur ces associations. J’ai souvent de la difficulté à ne pas citer trop de passages provenant du livre. J’aime toujours la façon dont l’auteur présente les choses et joue avec les mots pour faire passer son message. Je vais essayer de me limiter à quelques citations.

« Là où la prévention aurait pu être facile, le remède peut s’avérer impossible. » (p.164)
En effet, cet aspect du problème a été abordé durant le cours. Habituellement, on fait usage du proverbe : il vaut mieux prévenir que guérir. Mais je ne crois pas que l’on puisse vraiment l’appliquer vu la condition de notre monde. Avec les dommages qui ont déjà été faits, nous devons nous contenter, pour l’instant, de mettre bandages et pansements jusqu’à ce que la planète se régénère. Et si nous ne pouvions plus du tout guérir? Est-ce que nous sommes rendus un point de non-retour? Si la réponse à la question est non, agissons pendant qu’il en est encore temps. Comme le dit Wright, plus le temps avance, moins il y a de possibilités afin de remédier au problème, car les ressources diminuent de jour en jour. N’attendons pas d’avoir à nous battre pour celles-ci. Faisons usage de ces ressources de façon intelligente et raisonnable.

« Étant donné la concentration du pouvoir au sommet des sociétés de grande envergure, l’élite a un intérêt personnel à préserver le statu quo, car elle continue de prospérer dans les temps difficiles, longtemps après que l’environnement et le peuple aient commencé à souffrir. » (p. 165)
De là l’importance de modifier la perception et la façon de pensée des politiciens, du gouvernement et des grandes entreprises. Ils doivent respecter et représenter la population et non être au pouvoir uniquement pour se remplir les poches. Oui, ils continuent de prospérer et de faire du profit lorsque d’autres souffrent, mais ils oublient complètement la vision à long terme. Rapidement, ils se rendront compte que ces profits ne valent pas grand-chose lorsque la planète entre en crise majeure et que la société ne fonctionne plus comme ils le souhaitent. Bref, le système actuel ne sert les intérêts de personnes. On doit absolument, autant les gens influents que les citoyens, adopter de nouvelles politiques, celles-ci faisant la promotion du développement durable. Un fait qui m’a frappée au cours de ma lecture du cinquième chapitre est que si l’écart entre les riches et les pauvres était demeuré minime, nos conditions de vie seraient aujourd’hui dix fois plus avantageuses qu’elles le sont présentement.

« Nous ne formons qu’une seule civilisation qui s’alimente à même le capital naturel de toute la planète. » (p.181) 
Nous sommes peut-être divisées en plusieurs groupes, cultures et sociétés, mais nous sommes tous dans le même bateau puisque nous puisons nos ressources de la planète Terre, la seule qui nous soit disponible. Cela fera en sorte que s’il y a effondrement, ce sera à l’échelle du globe et cet effondrement touchera toute la civilisation mondiale. Il ne sera pas question d’une certaine région ou d’un certain territoire, puisqu’au final, nous sommes tous reliés à cause de la structure de notre système économique.

« Inaction en soi est la plus grave des erreurs. » (p. 189)
Lorsque l’on garde les yeux river sur la balle plutôt que sur l’ensemble du match, nous ne voyons pas les conséquences de nos actes et nous ne sommes pas portés à réagir en réponse à celles-ci. C’est en prenant du recul et en examinant le portrait global que l’humain pourra voir plus clair. Nous devons nous demander où nous mènera le match et pas seulement où la balle lancée se dirige. Tous les points du jeu sont pris en considération. Si nous avons nous-mêmes trouvé le moyen de nous autodétruire, nous pouvons surement trouver le moyen de nous en sauver. En fait, nous connaissons déjà ces moyens, il suffit de les mettre en oeuvre. Il ne faut pas oublier de saluer l’ingéniosité humaine, celle-ci nous ayant permis de nous rendre où nous voulions aller. Mais maintenant, il faut non seulement faire preuve d’ingéniosité, mais aussi d’intelligence. 


1 commentaire:

  1. Bravo Gabrielle,
    En ce qui concerne la concentration du pouvoir, il est évident que nous devons tenter de convaincre et sensibiliser... Toutefois, ce ne sont souvent pas les plus facile à rejoindre... Et leur habilité d'écoute fait souvent défaut... Ils aiment mieux contrôler...

    Marc

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