lundi 7 mai 2012

Des espoirs pour un meilleur système d'éducation?


To educate is to model and to demonstrate.
Learning is to practice and to reflect.

J’ai trouvé M. Stephen Downes très intéressant, surtout lorsqu’il nous a parlé de sa vision de l’éducation. Je crois avoir saisi l’essentiel de son discours et je suis tout à fait d’accord avec lui. Apprendre, c’est tout d’abord communiquer et interagir. C’est la coopération, l’exploration, le tâtonnement expérimental. En classe, la semaine dernière, nous avons discuté brièvement de notre système d’éducation et les arguments amenés s’avéraient être très logiques. Puisque j’étudie en psychologie et que j’ai suivi un cours de bien-être social, je sais que les conditions d’apprentissage ne sont aucunement idéales et adaptées pour les enfants souffrant d’un quelconque trouble mental ou pour ceux étant atteints d’une condition particulière. En assistant ce matin à la présentation de M. Downes, je constate qu’il y a bel et bien des façons de faire qui seraient plus avantageuses pour tous. Bref, il nous faudrait désapprendre pour apprendre, être ouvert d’esprit, faire confiance et laisser la chance à une nouvelle approche de faire ses preuves. Comme l’a mentionné le chercheur, nous nous dirigeons lentement vers cette direction. Je me demande tout de même si nous parviendrons, un jour, à changer notre système du tout au tout afin que celui-ci puisse rendre service à notre société.
Traditionnel : « Se dit d’une chose concrète dont l’usage remonte à fort longtemps et est passé dans les habitudes. »
Il serait peut-être temps de s’éloigner de ce système traditionnel et opter pour l’originalité, la nouveauté et le changement. J’ai tenté de trouver vite fait à quelle époque nous avons décidé de créer les écoles. Malheureusement, je n’y suis pas parvenue. Malgré cela, je sais que ça remonte à un bon bout de temps! À mon avis, nous avons trop longtemps cloué le bec aux élèves, leur ordonnant de s’asseoir, d’écouter, et de ne pas déranger. Nous, les jeunes, sommes la voie de l’avenir, ceux qui ont quelque chose à dire. C’est à notre tour d’avoir la parole. Le monde peut nous en apprendre beaucoup, mais nous pouvons, nous aussi, lui apprendre une foule de choses. Comme l’a mentionné un des profs du cours du progrès, ce sont les étudiants qui enseigneront durant ces trois semaines! Je crois que jusqu’à présent, les résultats parlent d’eux-mêmes.

En jetant un coup d’oeil à diverses sources provenant d’Internet, j’ai trouvé les termes suivants :
Le savoir (connaissances intellectuelles)
Le savoir-faire (compétences pratiques, application des connaissances)
L’être (état physique et psychique de l’individu)
Le savoir-être (agir et réagir adéquatement à la société humaine et à l’environnement)
 À mon avis, ces quatre sphères sont très importantes et forment en quelque sorte, rassemblées, l’être humain. Par contre, j’ai la forte conviction que l’être et le savoir-être sont les deux branches qui doivent primer. En occident, on se concentre beaucoup trop sur le savoir et le savoir-faire. Puisque nous sommes axés sur la productivité, nous ne semblons pas pouvoir faire autrement. Mais que faisons-nous des êtres que nous sommes, de la place que nous occupons sur Terre et des responsabilités que nous avons envers celle-ci en étant tous ses citoyens?
-L’être, c’est la santé, la motivation, la confiance, les émotions, le bien-être. Il s’agit de toutes les composantes qui nous permettent de devenir de meilleurs individus pour notre monde et pour autrui.
-Le savoir-être, c’est le contrôle personnel, la gestion des conflits, la communication. C’est la vie en société. Il s’agit de la sphère que nous avons tous besoin de travailler si je me base sur les sujets abordés durant la dernière semaine. L’apprentissage de la vie sociale fait partie de cette sphère et se retrouve tout en haut de la pyramide, étant d’importance capitale. Je crois qu’en modifiant notre système d’éducation, cet apprentissage se fera beaucoup plus facilement et nous permettra, du même coup, de devenir des individus qui s’autogouvernent et qui croient en eux-mêmes et aux changements qu’ils peuvent apporter à leur environnement.

Selon moi, ce n’est pas en se bourrant le crâne de par coeur que l’on va parvenir à avancer, à travailler ensemble et à bâtir un monde plus harmonieux. C’est plutôt en aidant nos jeunes à s’exprimer, à intervenir et à se battre pour leurs convictions que notre société deviendra plus riche et prendra une nouvelle direction. Mieux vaut savoir utiliser les outils à notre disposition, être débrouillard et être en mesure de réagir à une situation problématique, que de connaître une foule d’informations dont on ne connait même pas l’utilité.

Il s’agit de la participation active des individus à leur propre formation, à leur éducation, à leur apprentissage. L’apprentissage n’est pas une accumulation de connaissances, c’est un travail sur notre personne.

Heureusement, nous voyons des pistes d’avenir. À l’Université de Hearst, tout changera dès 2014. On mettra l’accent sur l’interdisciplinarité et sur les stages. On veut créer un environnement plus dynamique et remplacer les cours magistraux par des échanges enrichissants et des expériences édifiantes. De plus, certains disent que les élèves du primaire n’auront plus de notes, mais plutôt des commentaires et des impressions de la part de leurs enseignants. Ils évalueront le progrès des enfants en se basant sur leur comportement et leur cheminement personnel, et non que sur la matière absorbée par leur cerveau éponge.

Sur ce,
Choisissez le self-government!

1 commentaire:

  1. Bon commentaire Gabrielle. C'est le temps de parler de réformes en éducation à tous les niveaux. J'ajouterai que le problème est également au niveau de la formation des enseignants. En Ontario, le fameux ''teachers' college'' ne réussit pas, en ce moment, à former adéquatement les futurs pédagogues. Mes amis qui sont passés par là me disent qu'ils ont plus ou moins passé huit mois à étudier le curriculum plutôt que de réfléchir au rôle des professeurs dans la société.

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