Aujourd’hui, vers 11 h 30, nous avons eu une
rencontre au sujet de notre cours sur le progrès. L’Université de Hearst prend
un grand risque et fait un énorme bond en avant en décidant de modifier son
approche, en optant pour des cours en blocs et en misant sur
l’interdisciplinarité. Faisant partie du groupe du cours sur le progrès qui s’est
justement donné en format de bloc de trois semaines, j’ai eu l’occasion
d’émettre plusieurs commentaires au sujet de mon expérience, mais surtout
d’écouter tous ceux des autres participants. Il y a eu très peu de remarques et
d’observations négatives. Je crois de tout coeur que l’Université de Hearst se
dirige donc dans la bonne direction. En fait, les cours en bloc nous permettent
de nous plonger à 100 % dans l’expérience et nous fournissent l’occasion de
tisser des liens solides avec les autres étudiants. Dans le cas du cours sur le
progrès, l’aspect interdisciplinaire m’a permis d’en connaître beaucoup plus au
sujet de notre économie et de notre système politique, sans toute fois que ça
devienne trop complexe pour quelqu’un qui en connaît peu comme moi. Malgré la
grosse charge de travail qui a parfois réussi à me décourager, je peux dire que
cette expérience était très enrichissante et m’a grandement transformée.
Le cours sur le progrès m’a définitivement permis de
travailler sur la personne que je suis et que je deviens avec le temps puisque
je devais, et ce chaque jour, me creuser la tête et réfléchir à une foule de
questions. Les professeurs étaient tout simplement géniaux, tout comme le
groupe. J’espère vraiment que l’Université de Hearst redonnera le même genre de
cours, le progrès étant un sujet très important, étant aujourd’hui omniprésent dans
nos vies. Je pense que j’aurai un peu de difficulté à ne pas m’obstiner avec
les personnes qui ont une opinion différente de la mienne après tout ce que
j’ai appris durant ces trois semaines. Par contre, comme on l’a souvent
mentionné, nous devons être patients. Ce matin, je me sentais un peu bizarre en
dedans. En fait, j’étais déjà nostalgique. J’aime beaucoup notre groupe et
comme Corine l’a dit en classe, nous sommes devenues, en quelque sorte, une
petite famille partageant les mêmes craintes et la même vision de notre
humanité. Il nous reste plus qu’à présenter nos engagements. J’ai surtout hâte
que l’on se retrouve pour finalement passer à l’action!
Parce que c’est en osant la différence que l’on fait les
plus belles découvertes.
Revisiter cette question selon
les quatre aspects ou échelles suivantes :
Soi :
Je crois que lorsque l’on parle de progrès personnel et individuel, on
parle surtout de progrès moral, d’évolution de la conscience, d’une meilleure
compréhension du système dans lequel on vit et d’une meilleure compréhension de
qui nous sommes en tant que personne, en tant qu’être humain. Je ne pense pas
qu’un réel progrès de soi peut passer par un plus grand revenu, par l’emploi ou
par les biens matériels, mais bien par qui nous désirons devenir et qui nous
devenons. Le monde dans lequel on vit, celui que nous avons nous-mêmes créé, fait
en sorte que nous sommes des individus superficiels, des consommateurs
déchaînés fous furieux. Pourtant, on peut voir que ce n’est pas avec ça que
l’on peut atteindre le bonheur. Personnellement, je crois que de devenir un
être plus heureux, en paix avec soi-même et avec sa conscience est le plus
grand progrès que l’on peut accomplir. Ma définition du progrès de soi a
beaucoup changé au fil de ce cours. Je me concentre beaucoup plus sur ce qui
est « vivant ». Je pense aussi que le progrès de soi passe par notre
entourage. Si l’on devient un être plus près des autres, conscient qu’il n’est
pas seul, un être de prêt à aider à bâtir un monde meilleur, il s’agit d’une
énorme amélioration. Évidemment, il ne faut pas seulement de le penser, mais le devenir en mettant en oeuvre ses réflexions. Agir, c’est le plus grand
pouvoir de l’humain. Faisons usage de ce pouvoir en faisant preuve de lucidité et de sagesse.
Communauté :
En ce qui a trait au progrès de la communauté, je ne cesse de repenser à
l’histoire que nous avons lue en classe ce matin. Celle-ci parlait d’une
communauté sans voitures, où les gens gagnent moins d’argent, mais ont beaucoup
plus de temps pour eux, pour leurs familles et pour accomplir les loisirs
qu’ils aiment, une communauté où les gens profitent de la vie, se rencontrent
souvent pour discuter et pour apprendre d’échanges constructifs, où il y a
souvent des fêtes ou des festivals, une communauté où il n’y a pas de bouchons de
circulation pour se rendre au travail, mais plutôt des gens à vélo qui respirent
de l’air frais et qui sourient. Quelqu’un a mentionné en classe qu’il s’agirait
du ciel, c’est-à-dire du paradis. Je suis bien d’accord avec elle. Pour moi, le
progrès en communauté, c’est de devenir des citoyens responsables qui se préoccupent de ses membres, mais aussi des autres personnes avec qui ils
partagent la planète. À mon avis, une communauté progresse lorsqu’elle est en
mesure de dire qu’elle est unie, qu’elle a des objectifs communs, qu’elle est
solidaire et que l’on peut compter sur n’importe qui en faisant partie. Évidemment,
les préoccupations en ce qui concerne l’environnement fait aussi partie d’un
travail de communauté. Je me sens beaucoup plus en vie dans ma petite ville,
entourée de gens que je connais, que dans un immense espace où, au fond, j'ai l'impression d'être seule et de ne pas laisser ma trace.
Société/Nation :
Il est définitif que notre société a beaucoup de progrès à faire, non pas
au niveau technologique ou scientifique, mais plutôt au niveau de ses relations,
de son mode de vie, de sa perspective de l’humanité. Nous les Occidentaux,
avons beaucoup à apprendre des pays dits « en voie de
développement ». Nous devrions, entre autres, répartir les richesses, cesser de consommer
en fous et surtout nous soucier des gens dont les besoins physiologiques sont
loin d’être comblés. Nous devrions aussi utiliser les ressources qui nous sont offertes de façons plus
intelligentes. Je crois qu’une réforme du système économique devrait être
entamée et que des changements au niveau du système politique seraient aussi de
mise. On pourrait progresser en tant que société et en tant que nation si
l’on prenait conscience de qui nous sommes vraiment comme humains, c'est-à-dire des êtres
de relation et non de pétrole.
Humanité :
Une phrase d’Hélène Tremblay prise du blogue de Geneviève : « Il faut apprendre à
regarder le monde avec un regard différent ». L’humanité, c’est nous. Nous
sommes tous des humains, différents et semblables à la fois. Mais nous sommes UN. Le progrès de l’humanité serait, selon moi, que tout être sur terre ait la
chance de vivre une bonne vie, c’est-à-dire d'avoir accès à tout ce qui est nécessaire pour combler ses besoins
primaires. Le reste importe peu. D'ailleurs, en ce moment même, nous avons suffisamment de ressources pour nourrir chacun des individus sur cette planète. Je crois qu’un progrès de l’humanité, ce serait de prendre
conscience qu’ensemble, nous sommes tout, et que nous pouvons changer les
choses si nous le désirons. Il s'agirait que l'humanité fasse de l’humanité ce que l’on veut que l’humanité soit.
Dernier discours de Charlie Chaplin dans "The Great Dictator"
(Un peu trop radical, mais tout de même très inspirant)
Le progrès est loin de n'être qu’un simple changement, qu’une simple invention
ou qu’une simple nouveauté. Le progrès se trouve dans chacun de
nous. Le progrès devrait nous pousser à devenir des êtres meilleurs, meilleurs
pour nous-mêmes, pour notre voisin, pour notre prochain, pour notre société,
pour notre humanité, pour notre planète. Le progrès ne devrait ni nous pousser
à produire, à consommer ou à vouloir plus, mais il devrait nous inciter à
transformer tout ce que nous déjà, à utiliser nos savoirs, afin de faire de
notre humanité un endroit où il fait bon vivre, un monde égalitaire, un monde de paix, un monde de sourire, un
monde de bonheur.
Je termine le cours sur une note positive, car je crois que le désespoir ne nous mènera nul part. La petite histoire de ce matin m'a beaucoup touchée et je continue d'avoir foi en l'avenir.
Quels sont les éléments communs ou la ligne directrice des six conférences
auxquelles nous avons eu la chance d’assister au cours des trois dernières
semaines? Tous nos invités venaient de milieux différents, avaient un bagage de
connaissance contrastant et n’avaient aucunement vécu les mêmes expériences de
vie. La diversité, c’est en plein ce qui a rendu les présentations fascinantes
et captivantes! Nous avons eu l’occasion de rencontrer un prêtre, une grande
voyageuse, un astrophysicien, un anthropologue, un cinéaste, un chercheur... Bref,
il est impossible pour nous de demander mieux!
Je souhaite aujourd’hui me pencher sur une
question qui est sans cesse
revenue tout au
long de notre cours : survivra-t-on
au progrès?
Je crois qu’en tant qu’être humain, il est difficile de se demander comment
survivre au progrès sans se poser la question à savoir si ce que nous ferons mènera
à des résultats et si nos gestes feront en sorte que notre espèce puisse
subsister tout en agissant de façon juste et équitable. Je pense aussi que
cette question est cruciale, notre réponse à celle-ci décidant en quelque sorte
de quel côté nous serons, quelle sera notre opinion face aux possibilités
s’offrant à nous et quelles seront les actions que l’on entreprendra afin de
faire bouger les choses. Bref, c’est notre réponse à cette question qui nous
donnera ou non de l’espoir, qui nous rendra optimiste ou pessimiste et qui fera
en sorte que l’on embarquera dans le canot ou que l’on restera sur la rive de
l’illusion. C’est en croyant qu’un changement est possible que l’on pourra
s’unir et trouver des solutions à ce comment survivre au progrès.
Étonnement, tous les conférenciers semblaient avoir la même vision :
nous pouvons nous en sortir si nous agissons. Certains semblaient moins confiants
en l’avenir que d’autres, mais ils gardaient tout de même espoir que les
individus pouvaient évoluer et que le système pouvait être modifié avec une
grande volonté de la part de ceux-ci. Lors des six rencontres, la question de
la nature humaine a été abordée. La majorité des conférenciers ont répondu
qu’il était possible pour l’humain de s’adapter à des changements majeurs,
étant la seule espèce ayant une capacité aussi grande d’acclimatation et d’ajustement
à son environnement. D’ailleurs, tous se sont entendus pour dire que les
changements nécessaires pour assurer notre survie et pour en arriver à un monde
plus harmonieux, égalitaire et équilibré allaient se produire grâce à
l’éducation et allaient passer par un changement de mentalité et d’esprit. Effectivement,
ce n’est ni la science ni le progrès technologique qui nous permettra de
progresser sur le plan moral et éthique. Dès le début du cours sur le progrès,
nous nous sommes mis d’accord sur un point : le progrès peut être bon et
mauvais. Les six conférences nous ont fourni plusieurs exemples de ceci et nous
ont permis de voir le progrès à travers les yeux de différents individus, sous
différentes perspectives intéressantes.
Pour conclure, il ne faut pas oublier que les petits gestes comptent et que
nous devons être patients. Comme nous avons pu le constater, faire changer les
choses est une tâche ardue, même pour nos conférenciers, ceux-ci ayant plus de
poids que nous. Le plus important, c’est d’agir.
Trouvez-vous vraiment ces raisons valables? Si votre réponse est non, cessez de les utiliser comme excuse.
lundi 14 mai 2012
Malheureusement, on a peut-être un peu trop triché... et maintenant, on se fait prendre à notre propre jeu.