samedi 5 mai 2012

Deuxième chapitre du livre Brève histoire du progrès de Ronald Wright


On peut dire que le deuxième chapitre du livre de Wright contient beaucoup d’informations. Je suis heureuse d’avoir suivi certains cours durant ma première année d’université puisque les connaissances que j’ai acquises au fil de ceux-ci m’aident à mieux comprendre le contexte ainsi que la matière présentée par M. Wright. Beaucoup de choses dont nous avons discuté durant le cours se répètent dans le livre Brève histoire du progrès, surtout après avoir accueillit Mathieu Roy la semaine dernière. Cependant, lorsque j’ai regardé le résumé du chapitre 2 réalisé par Luc, une phrase en particulier m’a frappée :
« Nous appelons la civilisation et l’agriculture des interventions humaines parce que c’est comme ça qu’elles nous apparaissent avec le recul, mais elles sont apparues accidentellement. »
Avant de commencer le cours sur le progrès, je n’avais jamais pris conscience de cette vérité. Quand nous prenons le temps d’y réfléchir sérieusement, tout devient soudainement très logique. En effet, tout ce dont Wright parle est basé sur des événements qui se sont produits fortuitement, sur des choses qui ont été découvertes grâce à un incident imprévu. À l’aide du premier chapitre du livre, il a été déduit que nous avancions bel et bien à tâtons. Au final, l’humain est toujours en quête de progrès, mais ce progrès reste tout de même le fruit de plusieurs essais-erreurs, une conséquence d’une série de hasards qui s’est, au bout du compte, avérée positive à court terme pour notre espèce. Cependant, comme nous l’avons mentionné à plusieurs reprises, il faut tout de même faire preuve de prudence, car ces progrès sont souvent loin d’être des avancements d’ordre moral. Lorsque l’on pense aux génocides et aux exterminations qui ont eu lieu au cours de l’histoire de notre humanité, je trouve choquant de constater que nous n’avons toujours pas appris de nos erreurs. La Shoah, le Rwanda et l’Arménie en sont des exemples. Comme nous a fait remarquer Wright, « nous sommes des créatures prévisibles poussées partout par des besoins, des désirs, des espoirs et des sottises identiques. » (p. 70) Dans cette courte phrase, ont peut facilement s’apercevoir que l’environnement n’est nullement impliqué et qu’il s’agit d’éléments strictement canalisés par le « Je ». Sommes-nous des êtres purement égoïstes? Avons-nous, quelque part en nous, une certaine conscience qui nous pousse à penser à notre environnement, à autrui et à notre planète ou est-ce seulement une réponse au fait que nous sommes en train de perdre tout ce que nous sommes parvenus à acquérir? Comme nous le savons aujourd’hui, la culture s’adapte beaucoup plus vite que nos gènes à divers besoins, situations et menaces. Mais en tenant compte uniquement de nous et de notre petite personne de façon perpétuelle, la génétique finira-t-elle par déclarer forfait?

Les spécialistes peuvent aujourd’hui être caractérisés comme étant « des gens qui en savent de plus en plus au sujet de moins en moins, jusqu’à ce qu’ils en arrivent à tout savoir au sujet de rien. » (P. 47) Je termine avec ceci parce que jusqu’à présent, ce constat a été sujet de réflexion à maintes reprises, que cela se fasse par le biais d’images, de citations, de discussions en classe, ou même par le biais du livre de Wright. En réalité, ce n’est pas l’information découverte et recueillie qui importe, mais plutôt l’usage que l’on en fait. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas fait grand-chose de ces infos, et peut-être cela nous coutera-t-il très cher. Effectivement, rien ne pourrait, aujourd’hui, mettre en péril toutes nos civilisations, à l’exception, bien entendu, d’une catastrophe...

2 commentaires:

  1. Juste une petite remarque quand tu parles, à la fin de ton texte, de ce qui met « en péril toutes nos civilisations » : il est de plus en plus entendu que nous ne formons plus aujourd'hui qu'une seule civilisation planétaire. Il y a bien sûr encore des différences culturelles importantes, mais l'idée de progrès est très largement centrale à la vision du monde que nous partageons ou, à tout le moins, à laquelle nous aspirons.

    Luc

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  2. Lorsque tu dis « rien ne pourrait mettre en péril toutes ces civilisations à l'exception d'une catastrophe »; je te réponds que la catastrophe, c'est NOUS!

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